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Gestion des déchets : Changer le modèle !

Gestion des déchets - Changer le modèle

Composante indissociable de toute activité humaine, le déchet s’est imposé comme une évidence incontournable.


Est-ce la rançon du progrès, le cancer de nos sociétés modernes, qui finira, à terme, par nous ensevelir et mettre fin au règne de l’humanité … ?


Ou, vu sous un angle psychanalytique : « Je produis des déchets, donc je suis … ! 😉 »

Mais jusqu’à quand et dans quelles conditions … ? 😑


Conséquence naturelle du cycle de vie de tous produits, le déchet est, jusqu’à présent, la résultante de l’équation mathématique suivante :


DECHET = Accroissement Démographique X Progrès technologiques X Consommation de masse


En effet, le déchet, est avant tout, la marque problème démographique. Depuis plus de 50 ans, notre planète connait une progression démographique galopante : 3 Milliards d’habitants, en 1960, nous sommes 7 Milliards aujourd’hui, et notre planète en abritera près de 9 Milliards, en 2050 …


Ensuite, le fruit Progrès technologiques et l’évolution des modes de consommation.

Il est loin le temps des chasseurs / cueilleurs … !


Déjà ? lors de la révolution industrielle, mais surtout depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le développement industriel, boosté par les progrès technologiques a permis le développement d’une consommation de masse qui ne s’est, depuis, jamais ralentie. La demande de produits, moins chers, plus élaborés mais d’une durée de vie plus courte a été attisée, à la fois, par le fantasme de la croissance et du plein emploi, et son cortège de dispositifs : Crédit à la consommation /Publicité / Marketing / Obsolescence programmée …


Résultats : Augmentation régulière de la consommation et des déchets !


Face au « problème déchets », chaque partie prenante réagit en fonction de ses responsabilités, ses objectifs et ses intérêts :


LES INSTANCES PUBLIQUES


Garant de l’intérêt général, l’autorité publique se doit de mettre en œuvre les dispositifs réglementaires et économiques (taxes et subventions) qui vont permettre d’éviter les mauvaises pratiques et de favoriser des comportements plus citoyens.

Si la réglementation, avec son acte de naissance, au milieu des années 1970, a donné un cadre, pour définir les bonnes pratiques de collecte, de stockage, de traitement, de recyclage … des déchets, elle ne s’est jamais véritablement attaquée à la source du problème.


En effet, si la mise en décharge est de plus en plus taxée, les actions sont surtout dirigées, vers l’aval, pour favoriser le tri des déchets, multiplier les collectes, mais pas vraiment pour réduire le déchet à la source…


LES ACTEURS DE L'INDUSTRIE ET DE LA DISTRIBUTION


Pour eux, l’exercice n’est pas facile, non plus. Si la grande majorité des citoyens souhaite laisser une terre, encore accueillante, pour les générations futures, les attentes des consommateurs, et exigences économiques, imposent des contrainte multiples, en terme marketing, packaging, de durée de vie des produits …qui ne facilitent pas la mise en œuvre d’une stratégie « 0 déchet »

Là encore, les acteurs de l’industrie et de la distribution, essaient de trouver un juste équilibre pour satisfaire, à la fois, l’équilibre et le développement des activités, et le respect des contraintes réglementaires et environnementales.


L'INDUSTRIE DU DÉCHET


L’augmentation exponentielle des tonnages de déchets, depuis les dernières décennies a participé à l’apparition et au développement d’une véritable industrie du déchet. Si, aujourd’hui, la plupart des prestataires font leur métier avec sérieux, plus il y a de déchets à collecter, valoriser, ou traiter, meilleures sont leurs affaires … !


Pour la plupart des grands acteurs du déchet, la stratégie consiste à contrôler le bout de la chaîne que constitue la mise en décharge, même si celle-ci doit être normalement réservée aux déchets ultimes.


Les emplois sont encore, en grande partie, réservés à la collecte, au tri, et à l’élimination des déchets (plus de 90 % des emplois du secteur en 2017).


Pour les prestataires du déchet il est plus rentable de transporter, de trier, de vendre, d’enfouir que d’investir dans des usines de régénération … !


Le Manque de Qualité des déchets et le déficit d’investissements, ont contribué à alimenter l’exportation de nos déchets vers des pays moins regardants, au lieu de privilégier des filières Françaises.


Et il suffit qu’un seul « grand importateur de déchets » ferme ses frontières pour bousculer l’équilibre des filières de valorisation en Europe (Décision Chinoise de 2017).

Le modèle : PRENDRE, UTILISER, JETER, COLLECTER, … (plus de déchets, plus de collectes) atteint ses limites !


Si le tonnage de déchets plastiques a été multiplié par 200 depuis 1950, il va encore doubler dans les 25 prochaines années.


D’autre part, la population mondiale consomme, chaque année, 1,7 fois les ressources de la planète, et en consommerait 3, si tout le monde consommait comme les Français …

On ne diminue pas le volume de déchets produits, on multiplie les collectes, GES, la facture … sans apporter de solution satisfaisante et durable.


Le recyclage ne sera pas, seul, la solution face à des ressources non renouvelables.


Alors que faut-il faire ?


Retourner aux pratiques de consommation de nos ancêtres chasseurs / cueilleurs … ?

Non, bien évidemment !


Il faut changer le modèle, arrêter de penser, seulement, « gestion des déchets » en aval. Le XXème siècle fût celui de l’industrie du déchet, le XXIème devra être celui du ZERO DECHET.



Yann LE LOUARN

Directeur Associé


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